J'aime mon job alimentaire

Le 14/02/2024

Dans Pensées et réflexions

Je n’aurais jamais cru pouvoir le dire un jour. Mais c’est vrai. J’aime mon job alimentaire.

Vivre de ses revenus d’auteur est non seulement extrêmement rare, mais également très aléatoire. Pendant six ans, j’ai essayé, j’ai tout donné, et j’ai fini par abandonner. Travailler continuellement sans être payée et pour un retour sur investissement quasi nul pour 90% des projets a fini par m’user.

Je rêvais de pouvoir enfin gagner ma vie décemment, mais en recourant tout de même à mes compétences rédactionnelles. En 2018, j’ai découvert le métier de Rédactrice de comptes-rendus. Et tout a changé.

En quoi consiste-t-il ?

Les entreprises organisent énormément de réunions internes, notamment avec leurs CSE, qui sont constitués d’élus et de syndicats. Ces réunions doivent faire l’objet de procès-verbaux consultables par les salariés. Mon rôle, c’est de les rédiger.

Ubiqus, première entreprise de transcription de France, centralise les demandes de centaines de clients, et les dispatche à ses rédacteurs freelance.

J’assiste aux réunions à distance, je les enregistre, puis je les traite en fonction du cahier des charges et du niveau de synthèse demandés par le client. Certains comptes-rendus doivent retranscrire du mot à mot en bon français, d’autres doivent présenter un certain nombre de mots par heure de réunion.

Ubiqus logo

Ses avantages

Je déteste la hiérarchie. Je supporte mal qu’on me dise ce que je dois faire et quand. L’autonomie et l’indépendance font partie de mon ADN, j’aime organiser mon planning comme je le veux, prendre des congés quand je le veux, et ne rendre des comptes qu’à moi-même. De ce point de vue, Rédactrice freelance est le job idéal. Je gère mon chiffre d’affaires à mon rythme et je reçois de façon exclusive la récompense du travail fourni.

J’aime bien associer routine et difficultés ou défis. Dans mon cas, j’ai quelques clients assignés par Ubiqus. Je les connais par cœur, je les apprécie, rédiger leurs comptes-rendus est une partie de plaisir. Mais le reste du temps, on m’attribue de tout : l’Office national des Forêts, des conseils départementaux, Thalès Dassault, Danone, le Grand Port de Dunkerque, la liste est infinie. Chaque nouvelle mission constitue une occasion de découvrir un secteur, un métier. Ma culture générale s’enrichit à chaque nouvelle réunion. C’est passionnant.

Ses exigences

ChatGPT ou l’IA, très peu pour moi. Rédiger un bon compte-rendu n’est pas seulement une affaire de synthèse, mais de feeling. Saisir les personnalités des différents intervenants pour discerner l’humour de l’ironie, percevoir l’ambiance générale et choisir les bons mots pour retranscrire le ton, travailler le style afin de rendre la lecture fluide… L’exercice fait appel à la sensibilité humaine, à une part psychologique, une « oreille et une plume » dont les outils technologiques resteront dénués.

En conclusion

J’aime mon boulot, et je sais à quel point c’est rare. Si je ne réussis pas ma carrière d’auteure, au moins, j’aurai toujours de quoi m’occuper de façon productive... et libre.

écriture réflexion culture

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