Il fut un temps où je suivais le mouvement. Le flux des octets, le bouillonnant courant du Moi, la frénésie de la communication à tout prix, me semblaient vitaux pour exister davantage et aller chercher de l'attention jusque dans des coeurs inconnus. Il fut un temps où je ne me voyais pas vivre sans, parce que je pensais qu'en dehors de cette marée, ne pouvait subsister que le néant. Mais du moment où j'ai décidé de me retirer et de ne plus me préoccuper de ce que les autres pensaient, ma vie a changé.